Apprenti conlanger

Qu’est-ce qu’un conlanger?

On appelle conlanger les personnes créant des langues apportant de la profondeur à un univers littéraire ou cinamétographique. Le plus connu de tous est bien évidemment JRR Tolkien, linguiste de formation, qui a créé la Terre du Milieu et ses langues bien avant d’y écrire ses histoires. On retient aujourd’hui majoritairement son travail sur l’elfique.

Créer un autre elfique, pourquoi?

Dans le cadre du lore (histoire évolutive du monde) de mon JDR, les elfes ont une histoire récente et ont eux-même créé leur système d’écriture alors qu’initialement ils n’en avaient pas. De fait, il n’aurait pas fait sens de récupérer le travail de quelqun d’autre, surtout quand celui-ci ne s’adapte pas du tout dans sa construction avec mon univers. J’ai développé pour projet de créer et définir des langues et systèmes pour l’ensemble des Mondes Jumeaux mais choisi de commencer par celui qui se voulait devenir la langue lithugique afin de positionner des bases communes relativement simples.

Quel procédé utiliser?

J’ai choisi de me baser sur quelque chose de simple, créer une cohérence en alphabet latin en définissant tout d’abord la grammaire, puis un vocabulaire minimum de 3000 mots et enfin un système d’écriture qui s’émancipe de l’aphabet latin.

Afin d’établir ce que je souhaitais conserver pour la grammaire, j’avais une contrainte: le mot “Naruundinn” qui signifie “Royaume des Elfes”. C’est autour de cette contrainte que j’ai défini la construction des affixes pour laquelle j’ai repris le concept de déclinaison qui m’étais familier de par mes 6 années de latin. J’ai d’ailleurs fait le choix d’y mêler certaines sonorités qui m’étaient familières.

Pour les temps, j’ai voulu proposer un système très mathématique, où la caractérisation d’un temps à décrire une action en cours ou un bilan que l’on peut retrouver dans nos langues ne se retrouve pas là. C’est à la fois une intention de simplification mais également de cohérence avec l’histoire. En effet, les Premiers Elfes sont pensés comme étant des personnes très rigoureuses, profondément pieuses et scientifiques. Par conséquent, l’hyper-correction et une énorme réforme de la langue aboutissent à des dérives linguistiques que l’on retrouve ici dans la représentation temporelle.

La gestion du vocabulaire

Pour gérer le vocabulaire, j’ai tout d’abord réfléchi aux quelques 3000 mots et je les ai notés dans un carnet. Bien évidemment, je me suis rapidement rendu compte des limitations que cela implique et ai entrepris de numériser le tout. Pour ce faire, il m’a fallu commencer par faire une fonte pour le nouveau système d’écriture (voir plus bas) et j’ai ensuite pu utiliser le logiciel gratuit PolyGlot afin de définir et exporter plus facilement les différents mots de l’elfique.

La création de fonte

Comment créer une fonte? Quelles en sont les bases? Comment faire quand on n’a aucune compétence graphique? J’ai tout d’abord décidé sur un brouillon d’un symbôle pour chaque son. C’est un système très simple, bien loin du français et ses [insérer ici un nombre haut] façons d’écrire le son [o] mais qui trouve encore une fois sa logique dans le fait que ma langue elfique a un système d’écriture créé pour elle-même et qui ne dépend alors plus d’une écriture adapté à une autre langue.

S’il existe un bon nombre d’outils, j’ai là encore fait le choix de m’orienter vers la gratuité et choisi FontForge. Difficile à aborder au début, il reste très bien fait et m’a aidé à rapidement obtenir le résultat que je souhaitais.